Le parti socialiste classe toujours les politiques de jeunesse à part avec le loisir et le sport. Or, c’est l’intérêt des jeunes qui doit dessiner notre projet de société ! Il est grand temps de ne plus considérer qu’une politique de « Jeunesse au plein air » suffira à satisfaire les jeunes.

L’intérêt des jeunes doit être la matrice de notre projet de société pour diverses raisons :

– la transition démographique est en cours : comment les jeunes s’occuperont-ils des aînés ? Devront-ils travailler jusqu’à 70 ans pour assurer les retraites de leurs parents ?

– la transition environnementale est en cours : comment redonner aux jeunes envie d’occuper notre planète et d’y concevoir des enfants ?

– la transition migratoire est en cours : comment accueillir plutôt que de rejeter les jeunes d’ailleurs qui sont une chance pour notre pays ? Comment mieux accueillir les étudiants étrangers et leur donner envie de rester dans notre pays ?

– Les villes connaissent une crise du logement sans précédent : voulons-nous un urbanisme de passoires thermiques qui exclut les jeunes salariés des centres ville ?

– La scène du débat politique institutionnel est dépassée par les réseaux sociaux qui se développent à côté du « monde des adultes » : comment renouer un dialogue avec les jeunes ? Comment transformer nos institutions pour laisser les jeunes prendre une place dans la société ?

– Les jeunes sont lucides : en témoignent l’état de leur santé mentale et de leur envie d’engagement sociétal. Comment leur offrons-nous la possibilité de construire leur futur à défaut d’avoir su leur offrir un monde sécure ?

La politique pour les jeunes doit dessiner notre projet de société ! Reconnaissons nos limites pour créer les conditions que leur intérêt devienne la matrice de notre projet politique afin de trouver un cap pour l’humain, l’ouverture et la solidarité nationale, environnementale et internationale.

Gageons qu’un nombre suffisant d’adultes sauront organiser cette « main tendue ».

Laurence Lefevre