Faire de la France le champion d’une nouvelle diplomatie offensive fondée sur la défense et la co-gestion des « communs mondiaux » (climat, santé, internet, espace, intelligence artificielle, fonds marins, Antarctique…) en construisant des alliances de circonstance avec le Sud global, sans renier nos valeurs démocratiques.
Les 7 axes concrets du projet
1. Créer un « G20 des communs mondiaux » Un nouveau cadre de négociation annuel, sous co-parrainage France–Brésil–Inde–Afrique du Sud, parallèle au G20 classique, dédié exclusivement aux biens communs. Première édition à Paris en 2028. Objectif : sortir le climat et la santé de la logique de blocs (USA vs Chine).
2. Un « traité de Paris 2.0 » sur l’intelligence artificielle (2027-2028) Initiative française pour un traité international contraignant sur l’IA :
• Interdiction des armes autonomes létales
• Taxe mondiale de 3 % sur les super-profits de l’IA (OpenAI, Google, etc.) → fonds pour former 100 millions de travailleurs du Sud
• Obligation de transparence des algorithmes publics (éducation, justice).
3. Fonds souverain français « Climat & Paix » (100 milliards € d’ici 2035) Financé par :
• Taxe sur les transactions financières (0,1 %)
• Redevance sur l’exploitation des ressources spatiales et des fonds marins
• Émission d’« obligations bleues » garanties par l’État. Utilisation : aide massive à l’adaptation climatique des pays du Sud + reconstruction post-conflit (Ukraine, Gaza, Sahel) conditionnée à des processus démocratiques.
4. Réforme radicale du Conseil de sécurité de l’ONU Proposition française (avec l’Allemagne et le Japon) :
• Suppression du droit de veto en cas de crimes de masse (génocide, crimes contre l’humanité)
• 6 sièges permanents supplémentaires : Inde, Brésil, Nigeria, Afrique du Sud, Allemagne, Japon
• Si blocage → création parallèle d’un « Conseil de sécurité des communs » ouvert à tous les États.
5. Une « force d’interposition verte » européenne 15 000 casques bleus européens spécialisés dans la protection des zones écologiques critiques (Amazonie, Congo, Arctique) et des corridors humanitaires climatiques (ex. : routes migratoires dues à la sécheresse).
6. Diplomatie féministische et décoloniale
• 50 % de femmes ambassadrices d’ici 2030
• Création d’un « fonds Frantz Fanon » pour financer des universités populaires et des médias indépendants dans les pays du Sud
• Reconnaissance officielle des crimes coloniaux + réparations symboliques et matérielles ciblées (ex. : restitution massive et numérique des biens culturels).
7. Alliance des « démocraties émergentes » Nouveau club informel : France, Inde, Brésil, Indonésie, Mexique, Afrique du Sud, Corée du Sud… Objectif : peser ensemble contre les deux blocs autoritaires (Chine–Russie d’un côté, États-Unis trumpisés de l’autre) tout en refusant l’alignement automatique.
Slogan
« Ni vassaux, ni isolés : leaders des communs mondiaux. »
Effets politiques attendus
• Redonner à la France une voix audible et respectée dans le Sud global (où nous avons tout perdu depuis 20 ans)
• Couper l’herbe sous le pied du discours « la France est finie » de l’extrême droite
• Reconstruire une gauche internationale crédible, entre anti-impérialisme réel et défense des valeurs universalistes.
Andrew Bernard