Ma mère a accompagné mon père atteint d’Alzheimer jusqu’à l’épuisement. Au bout de 4 ans nous avons enfin pour trouver une place dans un Ephad, avec une structure fermée de 10 places ! Ce n’est pas en campagne, mais à la Roche sur Yon, en Vendée, une préfecture !
Il faut plus de structures, plus de places ‘fermées’, plus d’accompagnement de ces aidants.
Cela fait maintenant 7 ans que mon père en Ephad. Depuis plus de deux ans il ne parle plus, ne réagit quasiment plus, est placé sous sédatifs quotidiennement. Il ne vit plus et ma mère non plus. C’est cruel de le dire, mais nous attendons son décès pour que notre mère soit libérée, pour que mon père puisse partir en toute dignité et apaisement.
Forcément, je me pose des questions sur ma fin de vie. Je ne supporterais pas l’idée que mon épouse subisse la mère fin de vie à me voir ainsi disparaitre. Je voudrais pouvoir faire ce qu’il faut pour éviter de faire souffrir tout le monde, tant que j’en ai conscience.
Mais la législation ne me le permet pas. C’est insoutenable.