Crise viticole

Après des subventions européennes pour restructurer le vignoble Bordelais depuis 2028 ( fonds qui ne sont toujours pas épuisés et disponibles???), nous vivons une crise profonde de la surproduction avec en complément une diminution de la consommation et des marchés qui se sont fermés.

Après des primes à l’arrachage subventionnées pour:

– de la reforestation

– de la mise en place de friches

– de la diversification agricoles pour une plus grande autonomie alimentaire

un second plan avec des contraintes moindre

un troisième plan voit le jour

Conséquences de cette terrible crise:

– des agriculteurs qui se sont spécialisés dans la vigne aujourd’hui en très grandes difficultés jusqu’au suicide de certain

– un monde rural en grande crise sanitaire / écologique avec l’apparition de parcelles de vignes abandonnées avec les conséquences sanitaires pour les parcelles cultivées

– un monde rural en grande crise économique. Les partenaires négociants ne font plus leur boulot le stock reste à la propriété certains viticulteurs ont 2/3 années de stock sans offres

– un monde rural en grande crise économique. Les prestataires et ouvriers viticoles qui avaient investi pour suivre l’évolution des surfaces plantées se voient aujourd’hui devant une perte d’activité nette plusieurs milliers d’hectares de vignes sont arrachées ou abandonnées

– un paysage qui se dégrade et qui si cela continue verra notre tourisme diminuer

Aujourd’hui il faut que les élus à tous les niveaux prennent conscience de ce fléau pour trouver des solutions

Quand on voit que notre alimentation vient d’autres pays avec:

– des règles écologiques différentes. A quoi ça sert d’imposer des règles agronomiques qui coutent très cher à nos agriculteurs qui les mettent hors compétition pour nourrir tous nos concitoyens et pas que une certaine classe

– des règles de travail différentes

– des méthode de production différentes. J’ai été choqué quand j’ai vu au MAROC une usine de désalinisation de l’eau de l’océan atlantique pour arroser les légumes qui arrivent sur nos étals

En tant qu’élu d’un territoire très touché je mesure la difficulté sans prise de conscience des pouvoirs publics pour permettre à ces agriculteurs qui adorent leur métier et ont conscience d’un besoin d’évolution pour nourrir plus sainement nos concitoyens

Bien sur nos cantines locales, nos EHPAD, nos restaurants d’entreprise…. essaient de consommer mieux et plus local mais le manque de formation auprès des élus, des responsables et du personnel font que c’est le parcours du combattant pour faire évoluer ces situations.

Une grande réflexion nationale et un engagement à la hauteur du défi seront nécessaire pour que nos concitoyens puissent manger local et de meilleure qualité sans que des grandes enseignes de l’agroalimentaire s’enrichissent sur le contenus de nos assiettes. Et ce n’est pas avec des accords avec d’autres pays qui n’ont pas nos règles que nous avancerons sans se soucier de la qualité des produits entrant sur notre territoire. Je serai d’accord si un produit entrant respecte notre législation sanitaire.

C’est un défi de santé publique quand on voit la santé de nos concitoyens se dégrader car ils n’ont pas les moyens ni l’éducation à bien se nourrir. La santé a un prix soit au cours de sa vie soit à la fin .

José MARTIN