France, nation-cadre de l’Europe et de l’OTAN • 80 000 soldats projetables, Rafale, drones et FCAS • Blindés lourds et fonds européens = réindustrialisation et souveraineté • Force de Réaction Rapide + rotations Est = puissance et interopérabilité • 3,5 % du PIB = 900 000 emplois et puissance durable
Manifeste Défense 2025–2040 — Version condensée
1. Objectif stratégique : nation-cadre européenne dans l’OTAN
La France doit disposer d’un modèle d’armée complet, apte à la haute intensité et à l’entraînement des forces européennes. Priorité : renforcer la projection, rétablir la masse et assurer la supériorité technologique.
⸻
2. Viser 3,5 % du PIB : un moteur industriel
Atteindre 3,5 % du PIB d’ici 2040 est un investissement productif. Chaque euro financera :
• des emplois qualifiés (aéronautique, IA, matériaux) ;
• des exportations (Rafale, drones, systèmes C4ISR) ;
• la relance des filières critiques (métallurgie, optique, électronique) ;
• l’essor de secteurs associés (robotique, spatial, énergie).
Objectif : réindustrialiser la France grâce à sa base technologique de défense.
⸻
3. Un corps de bataille de 80 000 combattants projetables
Format visé : 2 divisions, soit 80 000 combattants mobilisables rapidement.
• brigade sous 30 jours ;
• division sous 60 jours ;
• projection mécanisée lourde via infrastructures OTAN.
Cette masse garantit un rôle de nation-cadre, la capacité de coercition et un RETEX continu.
⸻
4. Supériorité aérienne : Rafale, drones, FCAS
Renforcer :
• la flotte Rafale (F4/F5, guerre électronique) ;
• la production nationale de drones MALE, tactiques et loitering ;
• le FCAS et son cloud de combat ;
• un système C4ISR unifié et interopérable.
But : conserver un avantage décisionnel sur tout adversaire.
⸻
5. Une filière nationale de blindés chenillés lourds
Création d’une capacité industrielle de masse avec le programme “Char 2040” :
• blindé lourd, hautement protégé, anti-drone ;
• tourelle modulaire (120/130 mm, capteurs multispectraux).
Production visée : 50 à 80 unités/an, extensible à 120.
Effets économiques : relocalisation métaux/électronique, écosystèmes régionaux, forte exportabilité.
Réponse au déficit continental de 5 000 à 7 000 chars lourds.
⸻
6. Force Européenne de Réaction Rapide (FRR)
Force intégrée à l’OTAN, commandée par la France :
• 5 000 à 20 000 soldats ;
• interopérabilité totale ;
• mobilisation <10 jours.
⸻
7. Présence sur le flanc Est : rotations rapides
Priorité aux rotations fréquentes (Estonie, Lettonie, Pologne, Roumanie), vecteur d’interopérabilité, logistique lourde et RETEX continu.
⸻
8. Coordination européenne sur la dissuasion nucléaire
Sans toucher à la souveraineté française : dialogue stratégique européen pour renforcer la crédibilité de la dissuasion, articuler OTAN/UE et stabiliser le continent.
⸻
9. Fonds Européen de Réarmement et d’Innovation
Fonds de 80 à 100 Md€ sur 10 ans, destiné à :
• munitions, blindés, artillerie ;
• défense aérienne multicouche ;
• drones/robotisation ;
• durcissement des infrastructures.
Objectif : combler les déficits et réindustrialiser l’Europe.
⸻
10. Trajectoire 2025–2040
2025–2030 : 3 % PIB, lancement Char 2040, triplement des munitions, prise de commandement FRR.
2030–2035 : montée FCAS, production chars lourds + VBCI NG, flotte MALE complète.
2035–2040 : 3,5 % PIB, corps 80 000 opérationnel, production “rythme de guerre”.
⸻
11. Doctrine : masse, vitesse, autonomie
Ambition : première force terrestre européenne, première puissance aérienne du continent, cœur industriel de la défense européenne, pilier loyal de l’OTAN.
⸻
Estimation des emplois générés — Version condensée
BITD
1 M€ investi génère ≈22 emplois.
Surplus budgétaire estimé : ~40 Md€ pour atteindre 3,5 % du PIB.
→ ≈880 000 emplois (directs, indirects, induits), soit 800 000 à 900 000 si l’investissement reste national.
Effets macroéconomiques
1 € investi génère 1,27 à 1,68 € de richesse : emplois logistiques, services, technologies, sous-traitants.
Emplois militaires/soutien
Montée à 80 000 combattants projetables : recrutements en opérations, maintenance, infrastructures.
Forts effets territoriaux autour des bases et usines.
Conclusion
Le passage à 3,5 % du PIB pourrait créer/soutenir 800 000 à 900 000 emplois, avec un fort effet de réindustrialisation et de souveraineté économique
Fabrice Burgy