Je suis assez surpris qu’il n’y ait pas de thématique sur les mobilités et les transports dans la liste présentée ci-dessus car il s’agit pourtant d’un sujet essentiel dans la vie de nos concitoyens. C’est la thématique (avec la réforme des retraites) qui a été l’origine des contestations les plus dures de la dernière décennie ; il serait absolument inconcevable de faire abstraction de ce sujet.

Le mouvement des gilets-jaune, probablement le mouvement le plus insurrectionnel de ces dernières années est un mouvement fourre-tout qui a pourtant des origines très claires et bien documentées par la fondation Jean-Jaurès : il s’agit d’un problème de mobilités ! cf. https://www.jean-jaures.org/publication/les-gilets-jaunes-revelateur-fluorescent-des-fractures-francaises/

La politique des mobilités est aussi le sujet qui a éloigné le parti socialiste et la gauche de manière générale de ses électeurs, c’est le sujet pour lequel notre parti n’a jamais pris de position claire et il me semble essentiel, voire primordial d’avoir une orientation claire de ce que nous souhaitons.

La politique des mobilités est aussi un sujet extrêmement clivant sur la place de la voiture dans les mobilités, les infrastructures et les règlementations ou encore la place des usagers vulnérables, motorisés ou non et en particulier les motards.

Les besoins du milieu urbain sont différents du milieu rural. Dans le premier cas, la voiture n’a pas sa place car trop encombrante, il faut privilégier les mobilités douces telles que la marche le vélo ou les EDPM pour libérer l’espace public. A l’inverse, en milieu rural, les déplacements motorisés sont une nécessité absolu. il est essentiel de montrer que ces citoyens de zones rurales ne sont ni oubliés, ni opprimés avec des restrictions et contraintes toujours plus excessives (le 80km/h en est l’exemple le plus flagrant).

Enfin la place de la moto et des motards est à considérer comme il se doit : des usagers vulnérables, mais aussi des solutions aux congestions : Certes, une moto dispose d’un moteur thermique qui pollue (comme tout véhicule avec un moteur thermique). D’ici 2035, les règlementations communautaires imposeront une diminution de fait des motorisations thermiques entrainant une transition des véhicules vers des motorisations électriques. Le problème de la pollution et de la dépendance aux énergies fossiles est donc traitée à moyenne échéance, toutefois, 100% de véhicule électrique ne règle en rien le problème de congestion et de foncier de stationnement. Le 2 roue motorisé en est la solution.

Victor Gasia