Nécessité d’une approche globale pour la sécurité

Dans une société juste et solidaire, la sécurité n’est pas seulement une question de répression, mais un pilier de l’égalité et de la cohésion sociale. Le Parti Socialiste, fidèle à ses valeurs de gauche, défend une approche préventive et humaniste de la sécurité, qui place l’humain au cœur des politiques publiques. Face aux inégalités territoriales et de genre qui exacerbent les sentiments d’insécurité, nous proposons de miser sur une police de proximité ancrée dans les quartiers, favorisant le dialogue et la confiance mutuelle entre forces de l’ordre et citoyens. Par ailleurs, l’éclairage public nocturne n’est pas un simple détail technique : il est un outil essentiel pour lutter contre les violences faites aux femmes et promouvoir une mobilité libre et sécurisée pour toutes et tous. Ces mesures s’inscrivent dans une vision progressiste où la sécurité renforce les droits sociaux, réduit les fractures et bâtit une République plus fraternelle.

Propositions

1. Développer une police de proximité : Augmenter les effectifs de policiers formés à la médiation et à la prévention sociale, avec une implantation durable dans les quartiers populaires. Prioriser des formations continues sur les enjeux de genre, de discrimination et de justice restaurative, pour transformer la police en partenaire des habitants plutôt qu’en force d’intervention. Allouer des budgets spécifiques pour des patrouilles mixtes (femmes-hommes) et des programmes de dialogue citoyen, afin de réduire les tensions et de prévenir les délinquances liées à la précarité.

2. Accentuer l’éducation et renforcer le soutien aux victimes : Intégrer dans les programmes scolaires et les formations professionnelles des modules sur la non-violence, le respect des genres et la citoyenneté active. Créer un fonds solidaire pour accompagner les victimes d’insécurité, avec un accent sur les femmes et les minorités, en partenariat avec des structures associatives. Cela inclut des hébergements d’urgence sécurisés et des lignes d’écoute gratuites, pour une approche globale qui combine prévention sociale et réparation, fidèle aux principes socialistes de solidarité.

3. Instaurer un plan national d’éclairage public inclusif : Lancer une campagne d’audit et de modernisation de l’éclairage urbain, en priorisant les zones identifiées comme à risque pour les femmes (rues piétonnes, parcs, transports en commun, campus,…….). Intégrer des technologies éco-responsables comme les LED solaires, tout en associant les associations féministes et les collectivités locales pour cartographier les besoins. Cette mesure, financée par une taxe progressive sur les entreprises polluantes, viserait à réduire de 30 % les incidents nocturnes liés au genre d’ici 2030, en promouvant l’égalité dans les espaces publics.

4. Promouvoir des partenariats territoriaux pour une sécurité partagée : Encourager des conventions entre l’État, les Communes et les associations locales pour co-construire des plans de sécurité adaptés aux réalités de chaque territoire. Inclure des indicateurs d’égalité (comme le taux de signalement des violences par genre) dans l’évaluation des politiques, et conditionner les subventions aux communes à des engagements en matière d’éclairage et de présence policière de proximité. Cette démarche vise à décentraliser la sécurité tout en garantissant une égalité républicaine, évitant les dérives sécuritaires libérales.

Sylvie BRIDIER (au nom de la section Pessac33)