Le constat est aujourd’hui très préoccupant : désaffection générale des militants, fragilisation des associations de terrain, où ne subsistent parfois que quelques retraités isolés, et quasiment aucun jeune sauf en banlieue. Refaire de l’éducation populaire de la jeunesse, de la vie associative et de quartier un moteur politique, c’est redonner à chacun la capacité d’agir. C’est là, plus que dans n’importe quelle campagne politique, que se joue l’avenir du socialisme et de la société.
Il faut associer systématiquement des jeunes non encartés à l’élaboration des campagnes locales, former des “médiateurs militants” capables de tisser du lien entre associations, habitants et organisations syndicales.
La reconquête politique passe par la reconquête des lieux. Je propose
la ré-ouverture de locaux vacants (anciens commerces, salles d’immeuble, espaces municipaux sous-utilisés) pour en faire des laboratoires associatifs temporaires et éventuellement mobile.
Chaque jeune en attente d’un travail ou étudiant doit pouvoir bénéficier:
d’espaces de soutien gratuits et autogérés.
de permanences “droits sociaux” tenues par de jeunes bénévoles formés
de programmes de mentorat entre générations.
La crise de la vie associative et la désertion militante ne sont pas un signe d’indifférence : elles sont le symptôme d’un modèle d’engagement qui ne répond plus aux aspirations contemporaines.
Pour retrouver une jeunesse qui doute mais qui cherche, qui souffre mais invente, qui se méfie des institutions mais veut changer le monde, nous devons proposer autre chose qu’un discours : des lieux, des pratiques, des outils et des espaces à investir ensemble.
Refaire de l’éducation populaire et de la vie associative intergénérationnelle ou de quartier, un moteur politique, c’est redonner à chacun la capacité d’agir. C’est là, plus que dans n’importe quelle campagne, que se joue l’avenir du socialisme, et de la société.
Jean-Marc ROMENS