Audition de Jean François Collin

Son propos croise réflexions économiques, critiques du capitalisme et défense d’une écologie démocratique et sociale et visait à interroger les blocages structurels de la transition écologique, à mettre en débat « la croissance verte » et le technosolutionnisme.

Jean-François Collin met en garde : la consommation d’énergie et de ressources n’a cessé d’augmenter. Les énergies ne se remplacent pas, elles s’additionnent. Les discours sur les « énergies vertes », la voiture électrique ou la neutralité carbone ne doivent pas occulter la réalité d’un monde fondé sur l’extraction massive de matières premières. Au concept d’anthropocène, l’expert lui préfère celui de « capitalocène » : les dérèglements écologiques sont liés à l’histoire du capitalisme, à la mondialisation et aux inégalités extrêmes de consommation. Il invite, en conséquence, à sortir des fausses solutions technocratiques et à repolitiser l’écologie. Pour lui, ni l’IA, ni la voiture électrique, ni le nucléaire ne sauveront la planète. La science ne dicte pas les choix politiques, et la technique n’est jamais neutre. Il faut rompre avec l’imaginaire de la croissance verte, réhabiliter la critique de la société technicienne, engager une réforme fiscale, investir massivement dans les transports publics et l’isolation des logements, cibler la relocalisation de certaines productions.

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